Le ministère américain des Affaires étrangères a mis en garde aujourd'hui lundi l'Iran contre les conséquences de son ingérence dans les élections après que l'équipe de campagne de Donald Trump a parlé de piratage de documents par un adversaire étranger.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Vedant Patel, a déclaré aux journalistes que « ces récentes tentatives d'intervention dans les élections américaines ne sont pas nouvelles pour le régime iranien qui, de notre point de vue, a sapé les démocraties - ou essayé de le faire - pendant de nombreuses années ».

Patel a indiqué que les États-Unis avaient soulevé des inquiétudes dans le passé concernant le piratage informatique iranien.

Patel a ajouté : « Nous disposons encore d'un certain nombre d'outils pour tenir le régime iranien responsable et nous n'hésiterons pas à les utiliser ».

Il n'a pas confirmé si les États-Unis avaient vérifié que l'Iran était derrière le piratage allégué.

À la Maison-Blanche, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a renvoyé les questions sur la responsabilité au FBI et au département de la Justice, mais il a fait référence à un rapport de renseignement antérieur indiquant que l'Iran « agit pour influencer » les résultats de l'élection présidentielle.

L'équipe de campagne de Trump a indiqué samedi que l'Iran était derrière la tentative de piratage au cours de laquelle des documents, y compris la recherche utilisée dans le dossier de J.D. Vance, candidat au poste de vice-président républicain, ont été envoyés à des journalistes.

La campagne de Trump a averti les médias de ne pas republier les documents, déclarant qu'une telle action serait « l'exécution des ordres des ennemis de l'Amérique ».

Le ton était différent de celui de 2016 lorsque Trump avait déclaré lors d'une conférence de presse qu'il espérait que la Russie piraterait les courriels de sa rivale Hillary Clinton pour trouver des messages supprimés.

Le renseignement américain avait conclu que la Russie était intervenue dans les élections de 2016 pour soutenir Trump, qui a rejeté les résultats de l'enquête.