Nouvelles du Canada arabe

Nouvelles

Inquiétude américaine et britannique face à la démarche de l'Inde pour réduire le nombre d'employés diplomatiques canadiens

Inquiétude américaine et britannique face à la démarche de l'Inde pour réduire le nombre d'employés diplomatiques canadiens

By Mounira Magdy

Publié: octobre 21, 2023

Les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni appellent le gouvernement indien à revenir sur ses efforts visant à réduire la présence des diplomates canadiens dans son pays et à « respecter » ses obligations en vertu du droit international.

Le gouvernement canadien a annoncé jeudi avoir retiré 41 de ses 62 diplomates en Inde après que New Delhi ait demandé à rétablir l'équilibre diplomatique entre les deux pays d'ici le 10 octobre.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré dans sa demande « déraisonnable » d'égalité diplomatique que l'Inde ne permettrait qu'à 21 diplomates canadiens et à leurs familles de conserver leur statut diplomatique dans ce pays, laissant les autres dépourvus d'immunités diplomatiques et exposés à des représailles ou à l'arrestation.

Des responsables des États-Unis et du Royaume-Uni ont exprimé leurs préoccupations concernant les développements récents vendredi.

Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a déclaré dans un communiqué publié vendredi : « Nous sommes préoccupés par le départ des diplomates canadiens de l'Inde, en réponse à la demande du gouvernement indien adressée au Canada de réduire considérablement sa présence diplomatique en Inde ».

Ils ont ajouté : « La résolution des différends nécessite une présence diplomatique sur le terrain. Nous avons exhorté le gouvernement indien à ne pas insister pour réduire la présence diplomatique du Canada et à coopérer dans l'enquête canadienne en cours ».

Miller a également ajouté que les États-Unis attendent de l'Inde qu'elle « respecte ses obligations » en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, « y compris en ce qui concerne les privilèges et immunités dont bénéficient les membres accrédités de la mission diplomatique canadienne ».

Le ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) a exprimé des préoccupations similaires, affirmant qu'il « n'est pas d'accord avec les décisions prises par le gouvernement indien » qui ont conduit au départ de plusieurs diplomates canadiens d'Inde.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié vendredi : « Nous attendons de tous les pays qu'ils respectent leurs engagements en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 ».

« La révocation unilatérale des privilèges et immunités qui assurent la sécurité et la sûreté des diplomates n'est pas conforme aux principes ou à l'efficacité de la Convention de Vienne. »

Joly a également accusé l'Inde d'agir « en violation du droit international » et d'enfreindre la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré vendredi à Brampton, en Ontario : « Ils choisissent de violer un principe fondamental très important du droit international et de la diplomatie », « c'est une affaire dont tous les pays du monde devraient être très inquiets. »

D'autre part, le gouvernement indien a nié avoir enfreint le droit international en demandant au Canada de retirer ses diplomates afin que les deux gouvernements aient presque le même nombre de personnels dans chaque pays.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère indien des Affaires étrangères a déclaré : « Nous rejetons toute tentative de présenter l'application de l'égalité comme une violation des normes internationales ».

Ces commentaires interviennent à la suite d'un différend diplomatique entre l'Inde et le Canada, qui s'est manifesté le mois dernier lorsque Trudeau a accusé le gouvernement indien d'être impliqué dans l'assassinat du dirigeant sikh canadien éminent Hardeep Singh Nijjar en juin en Colombie-Britannique.

Trudeau avait alors déclaré que les agences de renseignement enquêtaient sur des « allégations crédibles » concernant l'assassinat de Nijjar sur le sol canadien, ce que l'Inde a vigoureusement nié.

Joly et Trudeau ont déclaré que les forces de l'ordre fédérales canadiennes « travaillent activement » à l'enquête sur le meurtre, et que les responsables ont appelé l'Inde à coopérer.

David Cohen, ambassadeur des États-Unis au Canada, avait auparavant déclaré à CTV News qu'il existait « des renseignements communs entre les partenaires des Five Eyes » qui ont informé la déclaration publique de Trudeau sur le rôle du gouvernement indien dans la mort du leader séparatiste sikh.

Cohen a ajouté qu'il y avait « de nombreuses communications entre le Canada et les États-Unis sur ce sujet », sans entrer dans les détails.

Commentaires

En rapport

Météo

Aujourd'hui

jeudi, 17 juillet 2025

Chargement...
icon --°C

--°C

--°C

  • --%
  • -- kmh
  • --%