L'inflation dans la zone euro a reculé plus que prévu en novembre, renforçant les paris selon lesquels la Banque centrale européenne pourrait envisager de baisser les taux d'intérêt plus tôt.

L'indice des prix à la consommation dans la zone euro est tombé à 2,4 % sur un an, contre 2,9 % en octobre.

Les prévisions tablaient pourtant sur une baisse de l'inflation dans la zone monétaire unique à 2,7 %.

Pour sa part, Matthew Landon, stratège des marchés mondiaux chez JPMorgan, a déclaré que la baisse de l'indice des prix à la consommation envoie un message clair : la baisse de l'inflation se poursuit à un rythme rapide en Europe « et plus important encore, ce rythme est plus rapide que les attentes du marché ou même celles de la Banque centrale européenne », selon ses termes.

Landon a ajouté : « La baisse de l'inflation et l'économie stagnante peuvent justifier les baisses des taux d'intérêt de la BCE au premier trimestre de l'année prochaine de notre point de vue ».

En novembre, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, avait indiqué que la BCE n'était pas prête à baisser les taux d'intérêt « au cours des deux prochains trimestres », tout en mettant en garde contre un possible retour de l'inflation.

La banque centrale a relevé les taux d'intérêt 10 fois consécutives pour maîtriser les prix à la consommation élevés, mais les a maintenus stables pour la première fois depuis plus d'un an lors de sa réunion d'octobre.

Avec la baisse du taux d'inflation dans la zone euro à 2,9 % en octobre dernier, et la hausse des coûts d'emprunt qui impactent la zone monétaire unique, les spéculations ont augmenté sur le moment où la BCE pourrait commencer à baisser les taux d'intérêt.

Lors d'un événement organisé par le Financial Times, Lagarde a cherché à dissiper les espoirs d'une baisse imminente.

Elle a ajouté que si les taux d'intérêt restaient à leurs niveaux actuels « assez longtemps », cela « contribuerait grandement à ramener l'inflation à l'objectif de 2 % à moyen terme ».