Le mouvement Hamas a publié des images montrant ses membres capturant plusieurs soldats israéliens lors d'une attaque contre une base militaire à la frontière avec la bande de Gaza ce samedi.

Le mouvement, basé à Gaza, a lancé une attaque sans précédent contre Israël ce matin, lançant des milliers de roquettes et envoyant des combattants dans les communautés israéliennes par voie terrestre, maritime et aérienne, faisant au moins 40 morts et des centaines de blessés.

Il semble que cette attaque à multiples facettes, qui est intervenue un jour après la célébration par Israël du cinquantième anniversaire de l'invasion surprise lors de Yom Kippour, ait complètement pris au dépourvu l'armée israélienne et les forces de sécurité israéliennes.

Des habitants ont déclaré que des combattants du Hamas ont envahi au moins une base militaire, et que ces combattants se déplaçaient à travers les communautés frontalières israéliennes, tuant et capturant des résidents, sans résistance notable des forces israéliennes apparemment.

D'autres clips partagés en ligne montraient des civils israéliens retenus en otage par le mouvement, tandis que des médias arabes ont confirmé la capture de 52 Israéliens. Certains capturés semblent avoir été tués.

De son côté, l'armée israélienne a refusé de fournir des détails sur les victimes ou les kidnappings tandis qu'elle continue de combattre les intrus.

Les réseaux sociaux se sont remplis de vidéos montrant des combattants du Hamas exhibant ce qui semblait être des véhicules militaires israéliens volés, y compris un char, dans les rues, et au moins un soldat israélien mort à l'intérieur de Gaza est traîné et écrasé par une foule en colère de Palestiniens scandant "Allahu Akbar".

Le service de secours israélien Magen David Adom a déclaré que deux de ses ambulances ont été saisies et qu'au moins un ambulancier a été tué.

Six heures après le début de l'invasion, les combattants du Hamas étaient toujours engagés dans des affrontements armés dans au moins sept communautés israéliennes et une base militaire, dans une démonstration de force surprise qui a secoué le pays.

Selon le journal "Times of Israel", l'infiltration des combattants dans le sud d'Israël constituait un exploit majeur – et une escalade – de la part du Hamas, forçant des millions d'Israéliens à se réfugier dans des pièces sûres, à se protéger des explosions de roquettes et des combats armés continus avec les combattants du Hamas. Les villes et villages étaient désertés après que l'armée ait fermé les routes proches de Gaza.

Le colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré aux journalistes : « Nous sommes conscients que c'est un événement important ». Il a ajouté que l'armée israélienne avait mobilisé des réservistes, et Hecht a refusé de commenter comment le Hamas avait pu prendre l'armée par surprise.

Israël a construit une barrière massive le long de la frontière avec Gaza afin d'empêcher les infiltrations. Elle plonge profondément sous terre et est équipée de caméras, de capteurs de haute technologie et de technologies d'écoute sensibles.

Le site d'information “Walla” a rapporté que les forces de sécurité enquêtent pour savoir si les récents troubles le long de la frontière avec Gaza constituent en réalité une couverture pour les auteurs d'attaques dans le but de poser des explosifs ayant permis de pénétrer la barrière.

Les images publiées en ligne montraient que le mur avait été entièrement percé en plusieurs points, avec le passage de véhicules du Hamas sans obstacles.
Les habitants des communautés situées le long de la frontière ont décrit leur terreur et ont continué à demander de l'aide et à signaler des tirs par des combattants à l'intérieur des kibboutzim et d'autres zones résidentielles, tout en constatant souvent une faible ou nulle présence de l'armée israélienne dans les rues.

Une résidente du kibboutz Be'eri a déclaré à la chaîne 12 que son père avait été enlevé de la ville frontalière du sud par des combattants du Hamas et transféré dans la bande de Gaza.

Elle a pleuré en disant : « Il m’a envoyé un message disant qu’ils sont à la maison ». Elle a ajouté : « Ils m'ont dit qu'ils allaient l'emmener », précisant qu'elle avait vu des photos de lui à Gaza.