Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: décembre 9, 2023
Une cour française a condamné six élèves pour leur implication dans l'assassinat de l’enseignant Samuel Paty en 2020, une affaire qui a choqué la société.
Hier, vendredi 8 décembre 2023, la cour a rendu des peines de prison allant de 14 mois à deux ans, mais toutes avec sursis ou aménagées. Aucun des condamnés ne passera de temps derrière les barreaux, selon la décision rendue par la cour des mineurs après des délibérations restées à huis clos.
L’enseignant d’histoire-géographie, âgé de 47 ans, avait été poignardé puis décapité en octobre 2020 près de l’école où il enseignait à Conflans-Sainte-Honorine, dans la région parisienne, par Abdallah Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène, abattu par la police par la suite.
Les avocats représentant la famille Paty et ses proches ont critiqué les peines aménagées, estimant qu’elles envoient « un mauvais signal » et ne reflètent pas la gravité du crime.
L’avocate Virginie Loirault a également déclaré : « Couper la tête d’un homme dans la rue n’est pas un incident anodin », affirmant que la famille est envahie par « la colère », la « déception » et « l’incompréhension » face aux peines.
L’islamiste radical, âgé de 18 ans, avait accusé le professeur d’avoir montré des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, et s’était félicité dans un message vocal en russe d’avoir « vengé le prophète ».
Un procès à huis clos...
Le procès s’est tenu à huis clos car les accusés avaient entre 16 et 18 ans. Cinq des adolescents, âgés alors entre 14 et 15 ans, ont été jugés pour complicité dans des actes de violence aggravée. Ils sont accusés d’avoir surveillé les environs de l’école et d’avoir identifié Paty pour l’assaillant, en échange d’une récompense.
Quatre d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison avec sursis de 14 à 18 mois. Le cinquième a été condamné à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et devra porter un bracelet électronique durant les six derniers mois de la peine.
Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, a été jugée pour diffamation après avoir affirmé que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de quitter la classe avant de montrer les dessins. Il s’est avéré qu’elle s’était trompée, car elle n’était pas présente dans cette classe. Elle a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis.
Commentaires