Les employés arabes d’Amazon font pression sur l’entreprise pour abandonner le contrat de cloud computing avec Israël, dans un contexte de tensions internes dues à des « divergences de positions » entre travailleurs concernant la guerre à Gaza.

Plus de 100 employés d’Amazon se sont réunis dans 20 villes pour célébrer la journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien.

Un employé, parlant sous couvert d’anonymat, a déclaré que les employés présents à la célébration de mercredi « ont eu l’impression d’être intimidés ».

Vendredi, plus de 1700 employés d’Amazon ont adressé une pétition au PDG, Andy Jassy, demandant à l’entreprise « d’annuler tous les contrats avec l’armée israélienne et d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, permanent et durable ».

Dans la pétition, les employés déclarent qu’en « fournissant un système cloud au secteur public israélien, Amazon renforce les capacités d’intelligence artificielle et de surveillance de l’armée israélienne utilisées pour réprimer les militants palestiniens et imposer un siège brutal à Gaza ».

Un autre employé, s’exprimant anonymement pour protéger son emploi, a déclaré au Washington Post : « Il y a actuellement une telle tension entre les employés arabes et juifs. C’est très clair. »

Amazon compte des centaines d’employés à Tel Aviv, dont certains ont été appelés à combattre avec l’armée israélienne ces derniers mois, ce qui augmente les tensions entre les employés.

De son côté, le porte-parole d’Amazon, Rob Munoz, a écrit dans une déclaration par e-mail : « Nous ne tolérons aucune forme de discrimination ou de harcèlement sur le lieu de travail. Nous enquêtons sur tous les incidents signalés de ce type de comportement et prenons les mesures appropriées contre tout employé jugé en infraction avec nos politiques, y compris le licenciement. »

Il a ajouté : « Nous enquêtons sur tous les incidents signalés de ce type de comportement et prenons les mesures appropriées contre tout employé jugé en infraction avec nos politiques, y compris le licenciement. »