Le président de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré jeudi que la « demande excessive » qui constituait un facteur clé dans l'accumulation de l'inflation avait progressivement disparu de l'économie.

Ces déclarations ont été faites dans le cadre du séminaire tenu à la chambre de commerce de la région de Saint John dans la province canadienne du Nouveau-Brunswick.

Ces déclarations sont intervenues un jour après l'annonce par Statistique Canada d'un ralentissement du taux d'inflation annuel à 3,1 % en octobre, contre 3,8 % le mois précédent, et une baisse de cinq points de pourcentage par rapport aux niveaux records enregistrés en juin 2022.

Depuis mars 2022, la Banque du Canada a augmenté rapidement le taux d'intérêt directeur dans une tentative de calmer l'économie et de réduire la demande de dépenses, des efforts que Macklem a indiqué qu'ils devraient continuer à limiter l'inflation dans les mois à venir.

Macklem a expliqué lors de son intervention : « Nous prévoyons la poursuite du ralentissement de l'activité économique dans les mois à venir, ce qui suggère des pressions inflationnistes potentielles supplémentaires à l'avenir ».

Il a ajouté : « Dans l'ensemble, la demande excessive qui contribuait à augmenter considérablement les taux d'inflation s'est maintenant estompée ».

Lors de son discours, Macklem a reconnu que l'effet des taux d'intérêt élevés exerce une pression sur les Canadiens malgré le ralentissement de l'inflation, en soulignant que « la récompense en vaut la peine » lorsque la Banque du Canada parvient à stabiliser les prix et à ramener l'inflation à son objectif cible de 2 %.

Macklem a indiqué que les taux d'intérêt « pourraient maintenant être suffisamment élevés » pour contrôler les pressions sur les prix, mais il a confirmé la disposition de la banque centrale à augmenter à nouveau les taux d'intérêt en cas de persistance d'une inflation élevée. La banque centrale a maintenu le taux d'intérêt constant lors de deux séances consécutives.