Le vice-président du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, a affirmé lors d'une conférence de presse dans la capitale libanaise, Beyrouth, le mardi 21 novembre 2023, que le Premier ministre de l'occupation israélienne Benjamin Netanyahu et l'armée d'occupation ne pourront réaliser aucun exploit, et "nous sommes confiants dans leur défaite".

Al-Hayya a souligné dans une déclaration lors de la conférence de presse que "les forces d'occupation ont transformé l'hôpital Al-Shifa et l'hôpital indonésien en casernes militaires, et elles s'efforcent de mettre hors service le système de santé dans le nord de Gaza", et il a considéré que "l'annonce de l'occupation sur l'existence de tunnels sous l'hôpital Al-Shifa est une comédie ridicule à laquelle personne n'a cru".

Le Hamas accuse l'occupation de mensonge

Al-Hayya a confirmé que "l'occupation continue de mentir et de fabriquer des scénarios pour justifier la mobilisation contre les hôpitaux et les infrastructures, et elle cherche à pousser les habitants de Gaza à fuir vers le sud puis à l'extérieur de la bande vers l'Égypte".

Il a en même temps assuré qu’"il n'y aura ni exode, ni départ et que notre peuple à Gaza tient ferme sur sa terre, et il faut que le passage de Rafah reste ouvert pour faire entrer tous les besoins de notre population à Gaza en matières de nécessités de la vie, car les produits alimentaires entrant à Gaza ne correspondent même pas à 10% des besoins du secteur".

Dans un contexte lié, le membre du bureau politique du Mouvement de résistance islamique "Hamas", Khalil al-Hayya, a déclaré qu'"il y a des dialogues depuis un mois et que nous échangeons des propositions sous l'égide du Qatar et de l'Égypte concernant la trêve, mais l'occupation fait des manœuvres, et chaque fois que nous nous rapprochons d’un accord, nous reculons, et jusqu'à présent, nous ne pouvons pas dire qu’un accord a été conclu".

Il a insisté sur "la nécessité que le passage de Rafah reste ouvert pour faire entrer tous les besoins de notre population à Gaza en nécessités de la vie, car les produits alimentaires entrant à Gaza ne correspondent même pas à 10% des besoins du secteur".

Le membre du bureau politique du Hamas, Khalil al-Hayya, a indiqué que le mouvement a remis sa réponse au Qatar et à l'Égypte concernant la dernière proposition sur la trêve et l’échange de prisonniers et qu’"nous attendons la réponse de l’occupation". Il a ajouté lors d’une conférence de presse à Beyrouth que si l’occupation ne souhaitait pas cette trêve, elle lui poserait des centaines d'obstacles. Il a confirmé que l’occupation fait des manœuvres depuis un mois et que chaque fois qu’ils se rapprochent d’un accord, ils reculent.

Netanyahu se réunit pour le deal avec le Hamas

Dans un contexte lié, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a convoqué mardi le gouvernement de guerre, dans un climat d’indications croissantes d’un accord imminent pour la libération des otages détenus par les combattants du Mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas) dans la bande de Gaza depuis plus de six semaines.

Un communiqué publié par le bureau de Netanyahu a indiqué qu’il a déclaré aux soldats de réserve : "Nous faisons des progrès. Je ne pense pas que cela mérite d’être qualifié de très important, pas encore, mais j’espère qu’il y aura bientôt de bonnes nouvelles". Netanyahu n’a pas donné plus de détails.

Son bureau a indiqué : "À la lumière des développements concernant la question de la libération de nos otages", Netanyahu tiendra une réunion du gouvernement de guerre à 18h00 (16h00 GMT), du cabinet de sécurité élargi à 19h00 (17h00 GMT) et du gouvernement complet à 20h00 (18h00 GMT).

Dizaines de prisonniers israéliens en possession du Hamas

Deux membres de l’extrême droite au sein du gouvernement Netanyahu ont déclaré qu’ils voteraient contre l’accord lors de la réunion plénière du gouvernement, mais il n’est pas prévu qu’ils fassent basculer le résultat.

Depuis quelques jours, on parle d’un accord imminent concernant les détenus. Le Hamas a capturé environ 240 personnes lors de son attaque contre Israël le 7 octobre, qui, selon Israël, a fait 1200 morts.

Camélia Hoter Ishai, la grand-mère de Ghali Tarchanski (13 ans), que l’on pense détenu à Gaza, a déclaré qu’elle essaie de ne pas suivre les rapports sur l’accord car elle craint d’être déçue.

Elle a ajouté : "La seule chose que j’attends est l’appel téléphonique de ma fille Ryoma qui me dira (Ghali va revenir)... Alors je saurai que c’est vraiment fini, et je pourrai respirer un coup et dire que c’est tout, c’est fini".

Tarchanski a été enlevé de la maison de sa grand-mère à Be’eri, l’une des localités les plus touchées par l’attaque du Hamas le mois dernier.

En soulignant qu’il s’attend à un retour prochain des otages, le bureau de Netanyahu a déclaré qu’il tiendra une réunion avec les directeurs généraux de tous les ministères gouvernementaux concernés pour préparer les soins et l’aide en lumière des développements.

Détails de l’accord entre Israël et le Hamas

Un responsable américain informé des négociations menées par le Qatar a indiqué que le Hamas relâchera 50 otages, pour la plupart des femmes et des enfants, en échange de la libération par Israël de 150 prisonniers palestiniens et d’un cessez-le-feu de quatre ou cinq jours.

Une source informée des négociations a ajouté que parmi les libérés, il y aura des étrangers.

Les deux ministres d’extrême droite au sein du gouvernement Netanyahu, le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, ont déclaré que la meilleure façon de parvenir à un bon accord est de poursuivre la pression militaire.

Avant la réunion du gouvernement, Smotrich a déclaré dans un communiqué que si les rapports sont exacts, "l’accord proposé est mauvais et ne doit pas être accepté. Il est mauvais pour la sécurité d’Israël, mauvais pour les otages et mauvais pour les soldats de l’armée israélienne".

Il est à noter que depuis 46 jours, l’armée israélienne mène une guerre destructrice à Gaza, qui a causé plus de 13 300 morts palestiniens, dont plus de 5 600 enfants et 3 550 femmes, ainsi que plus de 31 000 blessés, dont 75% sont des enfants et des femmes, selon le bureau médiatique gouvernemental de Gaza.