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Publié: juillet 19, 2024
Le bureau des élections canadien propose des changements potentiels pour protéger le processus de candidature politique contre les ingérences étrangères, y compris l'interdiction aux non-citoyens d'aider à choisir les candidats, l'obligation pour les partis de publier les règles de candidature et l'interdiction de pratiques telles que le vote multiple.
L'Agence des élections fédérales détaille les étapes proposées dans un guide de discussion visant à aider le directeur général des élections, Stéphane Perreault, à formuler les recommandations finales à présenter plus tard cette année à un comité d'enquête sur l'ingérence étrangère.
Le guide de discussion déclare : « Nous sommes conscients que certains changements pourraient constituer un fardeau pour les entités politiques ou affecter les politiques internes ».
Nous croyons que l'enjeu est important : un processus de candidature en lequel les électeurs ont confiance, et moins d'occasions de violations qui poussent les Canadiens à remettre en question la légitimité des membres du Parlement élus.
La presse canadienne a utilisé la loi sur l'accès à l'information pour obtenir le guide et une note d'information qui l'accompagne datée du 30 mai à l'intention de Perreault.
Le guide a été préparé pour une réunion prévue en juin du Comité consultatif des partis politiques, un forum pour les partis enregistrés afin de rencontrer le directeur général des élections concernant la conduite des élections, l'administration de la Loi électorale canadienne et les questions relatives au financement politique.
Il est indiqué que lors de la réunion générale annuelle du Comité en septembre dernier, il n'y avait pas de « grand désir de procéder à des changements » dans la réglementation du processus de candidature.
Cependant, début mai, un rapport provisoire provenant de l'enquête fédérale sur l'ingérence étrangère, dirigée par la juge Marie Josée Houle, a désigné les concours de candidature comme une porte d'entrée potentielle pour l'ingérence.
Dans ce contexte, le guide déclare que le directeur général des élections « a l'obligation d'examiner les moyens d'améliorer la transparence et la sécurité dans les concours de candidature ».
Un rapport publié au début du mois dernier par le Comité de la sécurité nationale et du renseignement pour les parlementaires a exprimé son inquiétude quant à la facilité avec laquelle les acteurs étrangers peuvent exploiter des failles et des vulnérabilités pour appuyer leurs candidats favoris.
Le rapport indiquait : « Il s'agit d'une faille critique, car plusieurs scrutins au Canada sont considérés comme des "circonscriptions sûres" pour un parti ou un autre, donc une candidature réussie peut équivaloir à l'élection du candidat ».
La note d'information adressée à Perreault souligne que la Loi électorale canadienne offre actuellement une « réglementation limitée » pour les courses de nomination fédérales et leurs concurrents.
Par exemple, seuls les candidats qui acceptent 1 000 dollars en contributions ou qui encourent 1 000 dollars en dépenses sont tenus de soumettre un rapport financier. Le bureau des élections canadien n'a aucun moyen de vérifier que les campagnes électorales restent sous ce seuil.
En outre, la loi ne comporte pas d'obligations spécifiques concernant la nomination, le vote, le comptage ou la déclaration des résultats, à l'exception de l'identité du candidat élu.
Le guide de discussion indique que les « idées initiales pour la discussion » se divisent en deux catégories : renforcer le processus de vote lors de la nomination et améliorer la transparence du financement politique.
Le changement principal exige que les électeurs dans les concours de nomination soient des citoyens canadiens, à l'image de la condition d'éligibilité des élections. Le guide ajoute : « Les non-citoyens pourraient être plus susceptibles d'être intimidés par un État étranger ».
Autoriser l'accès aux listes électorales actuelles pourrait aider à vérifier l'éligibilité.
Une proposition alternative limiterait le vote dans les concours à des citoyens ou résidents permanents.
Les autres recommandations potentielles incluent :
— Exiger des partis qu'ils publient les règles du concours de candidature, y compris qui peut être candidat, qui peut voter, les exigences d'identification des électeurs, le processus de vote et comment contester le résultat ;
— Exiger des partis qu'ils publient des résultats de vote complets tels que le nombre de votes exprimés et la répartition des votes ;
— Interdire explicitement des pratiques telles que pousser une personne non éligible à voter, intimider quelqu'un pour influencer son vote, offrir ou accepter un pot-de-vin lié au vote, et voter plusieurs fois ;
- Exiger que tous les candidats à la nomination soumettent une déclaration financière ;
– et interdire l'achat massif d'adhésions au parti ou l'utilisation de fonds de campagne électorale pour ce faire.
Le guide souligne que les partis conserveront le choix de sélectionner un candidat sans procéder à un concours de nomination. « Les recommandations ne s'appliqueront que lorsqu'un concours est organisé. »
Le bureau des élections canadien n'a pas immédiatement répondu aux questions concernant l'état des consultations et ses plans de présentation à l'enquête fédérale.
La note d'information soumise à Perreault propose un amendement législatif exigeant que les partis disposent d'un ensemble de règles publiques pour les concours de nomination. Le commissaire aux élections canadiennes pourrait jouer un rôle de supervision, pouvant éventuellement imposer des amendes en cas de non-conformité.
Une autre option consiste à « laisser aux partis le soin de l'autorégulation », ce qui est actuellement le cas pour les politiques de confidentialité des partis.
La question centrale est de savoir si le bureau des élections canadien régulera les concours de nomination avec des règles similaires à celles qui gouvernent les élections fédérales, abordant des éléments tels que les travailleurs électoraux, la création et le dépouillement des bulletins de vote.
La note d'information indique : « Il est clair que ce serait une entreprise énorme pour l'agence et ce n'est pas une option préférée. » « Une telle approche serait probablement fortement opposée par les deux parties également. »
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