La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a confirmé que les pays du G7 rencontrent des défis pour parvenir à la rédaction d'une déclaration commune à l'occasion du troisième anniversaire du conflit en Ukraine, en raison des divergences de positions entre les États membres, en particulier entre les États-Unis et leurs alliés européens.

Joly a expliqué, lors de déclarations à la presse, que le Canada, qui préside le G7 cette année, travaille en coordination avec les autres pays membres pour parvenir à une position unifiée, mais que les désaccords sur certains termes, comme la qualification du conflit en tant qu'« agression russe », continuent de bloquer l'adoption de la déclaration commune.

Ces développements interviennent dans un contexte de changement d'attitude des États-Unis envers la crise ukrainienne depuis le retour de l'ancien président Donald Trump à la Maison-Blanche, Washington adoptant une approche plus pragmatique appelant à un règlement rapide du conflit et à une moindre attention portée aux questions de sécurité européenne.

Dans ce contexte, l'Assemblée générale des Nations Unies a récemment connu une division marquée autour de projets de résolutions liés à la crise, les États-Unis ayant proposé un projet appelant à une fin rapide du conflit et à l'instauration d'une paix durable, tandis que l'Union européenne et l'Ukraine ont présenté un autre projet exigeant le retrait immédiat des forces russes des territoires ukrainiens.

Le Canada, aux côtés de plusieurs pays européens, souligne l'importance de maintenir une position ferme envers la Russie, insistant sur la nécessité de préserver l'unité internationale dans le soutien à l'Ukraine. Alors que les consultations se poursuivent, il reste incertain que le G7 puisse surmonter ses désaccords et parvenir à une déclaration unifiée dans les jours à venir.