La syndicat a déclaré dans un communiqué publié aujourd'hui jeudi : « Plus de 1200 travailleurs membres du syndicat travaillant dans les magasins No Frills appartenant à Loblaw pourraient faire grève à partir de lundi prochain ».

Le communiqué ajoute : « Loblaw doit venir à la table préparé à augmenter les salaires, améliorer les conditions de travail et créer davantage d'emplois à temps plein pour ces travailleurs des épiceries. Ils méritent un travail décent et un salaire », a déclaré Lana Payne, présidente du syndicat national des travailleurs, dans le communiqué. « C’est aussi simple que cela. Loblaw réalise à chaque trimestre des bénéfices supérieurs au trimestre précédent, il est donc temps que les travailleurs qui les aident à réaliser ces bénéfices obtiennent leur part afin de pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles ».

Selon ce communiqué, l’entreprise refuse de répondre aux exigences salariales et aux conditions de travail dans un contexte de crise du coût de la vie au Canada.

Le syndicat vient récemment de ratifier une nouvelle convention collective avec les travailleurs de Metro, mettant fin à une grève de cinq semaines commencée en juillet. Le syndicat a indiqué que l’accord comprenait une augmentation immédiate de 1,50 $ de l’heure, une amélioration des avantages sociaux et des régimes de retraite, un meilleur horaire, ainsi qu’une protection de l’emploi contre les opérations de retrait volontaire. Cet accord est similaire à ce que demandent les travailleurs de Loblaw.

« Les travailleurs de Loblaw en ont assez de l’écart hors de contrôle entre leurs salaires, les immenses bénéfices de l’entreprise et la hausse du coût de la vie », a déclaré Gord Currie, président de Unifor Local 414, dans le communiqué. « Les travailleurs sont prêts à prendre les mesures nécessaires pour soutenir eux-mêmes et leurs familles en ces temps difficiles ».

Il a ajouté : « Vous savez que la situation est grave quand les travailleurs de la plus grande chaîne d’épiceries au Canada ont du mal à acheter leur nourriture, même dans des magasins à rabais comme No Frills. Au final, c’est à Loblaw d’éviter la grève et de faire ce qu’il faut pour soutenir ses travailleurs et ses clients ».

Dans son communiqué, Unifor a souligné que Loblaws a enregistré des bénéfices de 621 millions de dollars au troisième trimestre – une augmentation d’environ 12 % par rapport au trimestre précédent.

Payne a poursuivi : « Alors que Loblaw continue de réaliser d’énormes profits, de nombreux Canadiens, y compris ses propres travailleurs, recourent de plus en plus aux banques alimentaires ».

Les chaînes d’épiceries se sont retrouvées sous le feu des critiques en raison de la forte hausse des prix des aliments et du coût de la vie au cours de l’année écoulée. L’industrie affirme que ses marges bénéficiaires sont en réalité faibles, mais le gouvernement fédéral a demandé aux détaillants d’épicerie de redoubler d’efforts pour garantir que la nourriture reste abordable.