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Publié: octobre 25, 2024
Le Canada, traditionnellement considéré comme un pays accueillant pour les immigrants, a annoncé une réduction "importante" de 21 % du quota destiné aux résidents permanents à partir de l’année prochaine, reflétant un changement de cap dans la politique d’immigration au milieu d’une inquiétude publique croissante sur ce sujet.
Contrôle de l’immigration
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a déclaré dans un communiqué jeudi : « L’immigration est essentielle pour l’avenir du Canada, mais elle doit être contrôlée », affirmant que cette baisse entraînera « une pause temporaire dans la croissance démographique au cours des deux prochaines années », selon l’AFP.
Cette décision intervient alors que la population a dépassé les 41 millions d’habitants, contre environ 35 millions il y a dix ans, ce qui a poussé le gouvernement à prendre des mesures visant à contenir des niveaux records d’immigration.
Les raisons de la décision
Trudeau a expliqué que l’objectif de cette décision est de « stabiliser la croissance démographique » pour permettre au gouvernement à tous les niveaux d’effectuer les investissements nécessaires dans les domaines des soins de santé, du logement et des services sociaux. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a estimé que ce plan « répond au grand nombre de critiques » formulées auparavant.
Les tendances de l’opinion publique
Les sondages indiquent que la moitié des Canadiens pensent que l’immigration nuit au pays, des données de l’institut Environics montrant que 58 % des Canadiens estiment qu’il y a une immigration excessive, une opinion qui a augmenté de manière significative pour la deuxième année consécutive.
Réactions à la décision
Cette annonce marque un tournant majeur dans la politique canadienne, qui a toujours été une destination pour les migrants, en particulier venant des pays en développement, tandis que plus de 120 organisations de la société civile estiment que les immigrants ne sont pas responsables de la crise du logement ou du manque d’emplois. La Chambre de commerce canadienne a affirmé que cette réduction est « décevante » pour les entreprises qui dépendent de l’immigration comme moteur principal de la croissance économique.
Le chef du Parti conservateur d’opposition, Pierre Poilievre, a considéré que Trudeau « a détruit le système d’immigration » et que ce changement reflète l’échec du gouvernement.
Pour sa part, le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, a commenté la décision du gouvernement canadien en déclarant : « Même Justin Trudeau veut fermer la frontière canadienne », en référence à son propre plan de régulation de l’immigration à la frontière américaine.
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