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Publié: janvier 20, 2024
L'Agence des services frontaliers, de l'immigration, des réfugiés et de la citoyenneté canadienne a traité un nombre record de 144 035 demandes d'asile en 2023, dont plus de 65 500 au Québec, selon les dernières données d'Ottawa.
Cela représente une augmentation de plus de 56 % par rapport aux 92 000 demandes faites au Canada en 2022.
Le Premier ministre François Legault a indiqué, jeudi, dans un message à Justin Trudeau, que le Québec accueille le plus grand nombre de demandeurs d'asile au pays. Les données publiées par le gouvernement canadien vendredi ont confirmé qu'il avait raison.
L'année dernière, le Québec a accueilli au moins 65 570 demandeurs d'asile, dépassant l'Ontario (63 390), la Colombie-Britannique (7 695) et l'Alberta (6 050).
Aéroports
En 2023, les deux aéroports internationaux du Québec et de l'Ontario étaient les principaux points d'entrée dans le pays pour les demandeurs d'asile : 41 350 d'entre eux ont choisi cette porte d'entrée vers le Canada.
Les aéroports du Québec et de l'Ontario ont accueilli respectivement 25 755 et 14 340 demandeurs d'asile.
Voies terrestres
La deuxième plus grande voie d'entrée pour les demandeurs d'asile était par les passages frontaliers terrestres et les points de passage irréguliers, comme le chemin Roxham au Québec, qui a été fermé en 2023.
Bien que la majorité des 29 460 entrées terrestres au Canada aient eu lieu au Québec (20 550), on a constaté une baisse nette de cette méthode d'entrée dans la province après la fermeture du chemin Roxham en mars dernier, suite à un accord entre les États-Unis et le Canada.
Dans ce contexte, 14 663 demandeurs d'asile ont également été interceptés à la frontière en 2023 par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Sur ce nombre, 13 962 étaient au Québec.
Quant aux voies maritimes, seulement 35 demandes d'asile ont été déposées via ce passage.
Pressions supplémentaires sur les provinces
Bien que la gestion des demandeurs d'asile et de l'immigration relève de la compétence fédérale au Canada, ce sont en réalité les provinces qui doivent garantir l'accueil, les soins, l'éducation et le logement de dizaines de milliers de personnes arrivant dans le pays, souvent sans ressources et en situation avancée d'instabilité.
Au Québec, où un éventail de services et d'aides financières est offert aux nouveaux arrivants, le flux massif de demandeurs d'asile exerce une forte pression sur les services sociaux et les organismes d'accueil, qui peinent à répondre à la demande, et ce dans un contexte d'inflation et de pénurie de logements.
C'est une situation qui a poussé la capacité d'accueil du Québec à frôler le point de rupture, selon le Premier ministre François Legault, qui a demandé à son homologue Justin Trudeau de réduire le nombre de demandeurs d'asile accueillis dans le pays, de les répartir plus équitablement entre les provinces, ainsi que de verser au Québec 470 millions de dollars pour couvrir le coût de l'accueil du flux de demandeurs d'asile en 2021 et 2022, sans compter les coûts encourus en 2023.
Lors de son séjour au Nunavut, le Premier ministre Trudeau a affirmé que son gouvernement partagerait le fardeau et la responsabilité de continuer à être un pays qui accueille des personnes du monde entier et les intègre avec succès.
Cependant, au début de la semaine, M. Trudeau a confirmé devant la Chambre de commerce du Grand Montréal son intention d'augmenter à 500 000 le nombre annuel d'immigrants accueillis au Canada.
Il a toutefois précisé vouloir reprendre le contrôle de l'immigration temporaire, en particulier des étudiants étrangers et des travailleurs temporaires, qu'il considère comme ayant un impact plus important sur la crise du logement. M. Trudeau a également invité les établissements d'enseignement supérieur et les entreprises à trouver eux-mêmes des solutions de logement pour ces résidents temporaires.
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