Martins Kazaks, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a appelé à la patience dans l'élaboration des politiques financières et a averti qu'une grave erreur serait d'assouplir la politique monétaire prématurément, ce qui entraînerait une nouvelle augmentation des taux d'inflation.

Kazaks, qui est également le gouverneur de la Banque centrale de Lettonie, a déclaré dans une interview à Bloomberg Television que bien qu'il soit nécessaire de commencer à réduire les taux d'intérêt, la Banque centrale européenne ne doit pas se précipiter pour lancer ce processus afin d'éviter de provoquer de grands chocs.

Kazaks a expliqué que « ce serait certainement pire que d'attendre un peu... Nous avons vu dans les années 70 et 80 que si l'assouplissement commence trop tôt, il y a un risque que l'inflation remonte à nouveau, et alors nous devrons augmenter davantage les taux d'intérêt ».

La Banque centrale européenne a décidé hier jeudi de maintenir le taux d'intérêt principal inchangé, à 4,5 %, lors de sa première réunion de l'année sur la politique monétaire.

Le taux d'intérêt sur les dépôts à la Banque centrale européenne, qui est le pourcentage que reçoivent les institutions financières lorsqu'elles déposent de l'argent auprès de la banque, est de 4 %, un niveau record élevé.

Ce faisant, la BCE a mis fin à une longue période de taux d'intérêt nuls et négatifs en juillet 2022, et a relevé les taux à plusieurs reprises dans le but de maîtriser le taux d'inflation élevé alors que la zone euro sortait de la pandémie de coronavirus.

En fin de compte, la Banque centrale a augmenté les taux d'intérêt dix fois de suite avant de s'arrêter en octobre dernier.