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Publié: novembre 19, 2023
Au milieu de la crise migratoire persistante en Amériques, le gouvernement fédéral a annoncé le lancement d’une nouvelle voie humanitaire pour 11 000 Colombiens, Haïtiens et Vénézuéliens afin de trouver une résidence au Canada.
Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, a déclaré que cette voie humanitaire, désormais ouverte aux demandes, offrira « la résidence permanente aux citoyens étrangers colombiens, haïtiens et vénézuéliens ».
De plus, Miller a ajouté dans un communiqué de presse : « Nous sommes déterminés à maintenir nos traditions humanitaires et à soutenir ceux qui en ont besoin ».
« Offrir des voies sûres et légales aux déplacés pour commencer une nouvelle vie au Canada non seulement honore cet engagement, mais renforce aussi notre pays grâce aux contributions profondes que les nouveaux arrivants apportent à leurs communautés, notamment en développant notre économie et en comblant les lacunes sur le marché du travail. »
Pour être admissible à cette voie humanitaire, le demandeur doit être à la charge d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent qui accepte de le soutenir ainsi que les membres de sa famille pendant la première année de résidence canadienne.
Le gouvernement fédéral a également indiqué que ceux qui entrent au Canada par cette voie humanitaire bénéficieront de « services avant l’arrivée », comprenant une évaluation des compétences professionnelles et une orientation vers une organisation offrant des services de stabilité. Les migrants entrant par cette voie pourraient aussi être éligibles à une « aide financière transitoire » dans le cadre du programme d’aide à la réinstallation.
Le communiqué précise : « Cette nouvelle voie humanitaire offre une alternative à l’immigration irrégulière vers le nord à travers l’Amérique centrale pour certains déplacés en raison de l’instabilité politique, sociale et économique. »
Il ajoute également que le gouvernement « continuera de surveiller les progrès accomplis sur cette voie et de s’adapter au besoin pour atteindre ces objectifs ».
Pour présenter leur demande, les candidats à l’immigration doivent soumettre un dossier via un portail en ligne, nécessitant la présentation d’une déclaration solennelle signée par le résident permanent canadien ou le citoyen canadien qui les soutiendront.
Étant donné que le Québec a choisi de ne pas participer à ce programme, les demandeurs ne doivent pas prévoir de vivre dans cette province, avertit le communiqué.
Outre ces voies humanitaires, le Canada a également annoncé qu’il augmentera son aide aux « efforts de renforcement des capacités » en Amérique latine et dans la région des Caraïbes en investissant 75 millions de dollars sur six ans dans des projets à l’intérieur de la région – un effort qui, selon le gouvernement, « améliorera les capacités d’asile et intégrera mieux les migrants et réfugiés dans les communautés locales ».
L’année dernière, plus de 39 000 demandeurs d’asile sont entrés au Canada par des points de passage non officiels, notamment au Québec via une route de terre près du chemin Roxham à New York.
Avec l’augmentation des flux migratoires espérant entrer dans le pays, le Canada et les États-Unis sont convenus en mars de modifier un accord vieux de deux décennies, appelé l’Accord de pays tiers sûr, et d’étendre cet accord au-delà des postes frontaliers pour empêcher les traversées irrégulières. Parallèlement, le Canada s’est aussi engagé à accepter 15 000 migrants américains par des voies officielles.
Cependant, après ces ajustements du programme, le nombre réel de demandeurs d’asile a augmenté, selon les données publiées par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
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