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Publié: mars 22, 2024
Le Sénat français a rejeté hier jeudi la ratification de l’Accord économique et commercial global (CETA - AECG), connu sous le nom de « CETA », un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, grâce à une alliance temporaire entre l’opposition de gauche et de droite, ce qui a suscité une grande mécontentement au sein du gouvernement de Gabriel Attal, défenseur de l’accord.
Dans un climat très tendu, les membres du Sénat ont rejeté à une majorité de 211 voix contre 44 l’article du projet de loi relatif à cet accord, qui est appliqué de manière provisoire depuis sept ans sans avoir jamais été présenté au Sénat, puis ont confirmé ce rejet par un vote définitif.
Et cet accord, en vigueur depuis 2017 sans que la France ne l’ait ratifié complètement, fait l’objet de vives critiques dans un contexte marqué par une crise agricole et les élections européennes de juin.
L’accord a été signé en octobre 2016 et ratifié par le Parlement européen en février 2017.
En France, il a été ratifié par l’Assemblée nationale (chambre basse) de justesse en juillet 2019. Mais le gouvernement ne l’a pas soumis au Sénat pour un vote, bien que cela soit une étape nécessaire.
Le rejet aujourd’hui de l’accord par le Sénat conduit à une révision par l’Assemblée nationale où il existe un risque sérieux qu’il soit cette fois refusé par les députés français.
Si le parlement d’un des États membres de l’Union européenne déclare le non-ratification de l’accord, cela conduit à une réévaluation de son application provisoire au niveau de l’ensemble de l’Union européenne, à condition que le gouvernement de l’État concerné informe l’Union européenne de la décision de son parlement.
Actuellement, dix États membres de l’Union n’ont pas encore achevé le processus de ratification, tandis qu’un seul État, Chypre, l’a rejeté.
Mais le gouvernement chypriote n’a pas officiellement informé l’Union européenne de ce rejet, ce qui permet la poursuite de l’application de l’accord.
Le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, s’est exprimé devant les médias avant le vote du Sénat et a vigoureusement défendu l’accord, craignant d’envoyer un « signal dévastateur » aux partenaires européens de la France.
Cet accord, qui supprime les droits de douane sur 98 % des produits échangés entre le Canada et l’Union européenne, fait l’objet de vives critiques, notamment de la part des éleveurs français qui soulignent des importations de viande à coût beaucoup plus bas que leurs prix et selon des méthodes moins strictes que celles auxquelles ils sont soumis.
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