Le budget canadien est l'indicateur économique qui détermine la situation économique du pays tout au long de l'année, car le Canada publie un budget annuel qui définit la trajectoire des dépenses pour la prochaine année fiscale, jouant un rôle principal dans la manière de gérer la vie de toutes les personnes au Canada, y compris les nouveaux arrivants.

Le budget de cette année comprenait de nouvelles dépenses d'une valeur de 53 milliards de dollars, se concentrant fortement sur l'amélioration de l'abordabilité du logement au Canada ainsi que sur les dépenses de défense et l'amélioration de la productivité de la main-d'œuvre au Canada pour soutenir l'économie.

Les dépenses liées à l'immigration n'ont pas été un élément majeur dans le budget de cette année, cependant, certaines nouvelles dépenses et les ajouts aux mesures actuelles des budgets précédents pourraient aider les nouveaux arrivants au Canada à trouver un logement abordable et à obtenir un emploi dans les secteurs vitaux.

Avant l'annonce d'hier, la ministre Freeland et le Premier ministre Justin Trudeau ont fait plusieurs déclarations sur la manière dont le gouvernement fédéral prévoit d'aider à la crise actuelle de l'abordabilité du logement.

De nombreuses mesures ciblent la génération du millénaire et la génération actuelle, qui sont souvent négativement affectées par le coût du logement au Canada.

Les annonces comprenaient la Charte des droits des locataires et une augmentation du financement pour le programme de prêts actuels pour la construction d'appartements, portant le total à 55 milliards de dollars, ce programme visant à encourager les entrepreneurs à construire plus d'appartements et de logements locatifs, y compris les logements étudiants et les installations de soins de longue durée.

Freeland a également annoncé qu'à partir du 16 avril, les acheteurs de maison pour la première fois pourront utiliser 60 000 dollars de leurs régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) pour acheter leur première maison, soit près du double de la limite maximale précédente de 35 000 dollars, et ils auront aussi cinq ans pour commencer à rembourser.

Le budget 2024 répète également les récents changements apportés par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) en réponse à la pénurie de logements.

Par exemple, le Plan des niveaux d'immigration à venir 2025-2027 inclura, pour la première fois, des objectifs pour les résidents temporaires, y compris les travailleurs temporaires et les étudiants étrangers.

Le gouvernement prévoit une diminution pouvant atteindre 600 000 résidents temporaires au cours des trois prochaines années, ce qui devrait réduire la demande sur l'offre limitée de logements au Canada.

Une initiative inscrite dans la déclaration économique de l'automne 2023 sera également suivie, avec un engagement du gouvernement à dépenser 50 millions de dollars pour un programme de reconnaissance des qualifications étrangères.

Le budget 2024 montre que la moitié du financement sera consacrée à la construction résidentielle en aidant les travailleurs qualifiés à obtenir les accréditations nécessaires pour travailler au Canada ou dans la province où ils s’installent.

L'autre moitié du financement sera destinée au secteur de la santé, le gouvernement fédéral affirmant que cela pourrait aider « les provinces et territoires à accélérer l’élimination des obstacles qui empêchent la reconnaissance des accréditations étrangères ».

Cet investissement s’appuie sur un investissement de 115 millions de dollars inclus dans le budget 2022.

Le budget parle également de l'impact de l'immigration sur l'économie canadienne, indiquant que les nouveaux arrivants ces dernières années ont réduit l’écart de revenu initial entre eux et les non-immigrants.

L'étude indique que, considérant que les nouveaux arrivants gagnent généralement moins que le Canadien moyen à leur arrivée, l'augmentation importante du nombre de nouveaux arrivants a eu un impact sur le revenu moyen national et la productivité à court terme.

Cependant, l'étude souligne que, sur une période de dix ans, il a fallu six ans aux nouveaux arrivants pour atteindre le revenu moyen canadien, mais qu'à la fin de ces dix années, ils ont dépassé ce revenu moyen de 10 %.