Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés jordaniens, Ayman Safadi, a confirmé qu'Israël a détruit Gaza et a déplacé les deux tiers de sa population, soulignant que l'occupation a transformé ses écoles en décombres, ses maisons en ruines, et ses quartiers en vestiges.

Safadi a déclaré - dans un discours lors de la séance ouverte du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, ce jeudi : que l'agression israélienne "a mis à nu une barbarie d'esprit raciste et revanchard, qui ne tient pas compte de la valeur humaine, ne respecte pas le droit international, nourrie par la haine, et dont les crimes sont permis par l'impuissance internationale et la sélectivité dans l'application des conventions internationales".

Safadi a révélé qu'Israël a tué près de 34 000 Palestiniens, dont 13 000 enfants, et autant de mères désarmées, certaines par ses balles, d'autres par son siège, qui a utilisé la faim comme arme, et la torture comme vengeance.

Il a affirmé que "Israël a détruit la bande de Gaza, mais elle n'a pas brisé la volonté de son peuple de vivre, ni tué l'espoir de ses enfants en la liberté", soulignant que cette volonté s'est manifestée dans le visage d'un vieil homme de Gaza qui défie l'oppression et insiste sur le fait qu'il ne quittera pas la terre de ses pères et ancêtres, car il y est né, et là il mourra.

Il a souligné que "la patrie libre est un droit du peuple palestinien qui ne mourra pas, car derrière elle se trouve un peuple entier qui la réclame. Il ne sera pas tué par l'oppression de l'occupation, ni par ses guerres, ni par sa colonisation, ni par le terrorisme de ses colons, ni par les tentatives de changer la situation historique et juridique des lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem, ni par le siège de la liberté de culte".

Safadi a indiqué que "la paix, la stabilité et la sécurité ne se réaliseront pas tant que le rêve des enfants palestiniens et leur droit à un État palestinien indépendant, souverain sur le territoire national palestinien, ne se concrétiseront pas. C'est le droit palestinien, et c'est la vérité que doit comprendre quiconque veut la sécurité et la paix pour notre région".

Il a expliqué que "occupation et paix sont deux contraires qui ne peuvent coexister. Il n'y aura pas de paix tant que l'occupation perdure. Il n'y aura pas de sécurité tant que l'injustice israélienne reniera l'humanité du peuple palestinien, son droit à la vie, à la liberté, à la dignité, à la sécurité et à un État".

Safadi a appelé le Conseil de sécurité international à reconnaître l'État palestinien indépendant selon les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, affirmant : "Acceptez la Palestine comme membre à part entière des Nations Unies. Faites cela en soutien à la justice, en triomphe de la paix, en rejet de l'injustice, et comme un cri contre le faux".