Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a confirmé, lors de son discours pendant sa visite en Israël ce vendredi, le souhait de Washington de voir des cessez-le-feu humanitaires dans les combats dans la bande de Gaza, tout en reconnaissant le défi que représente le fait d'empêcher le Hamas d'utiliser ce cessez-le-feu à son avantage.

Il semblait que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui a rencontré Blinken peu de temps avant sa conférence de presse à Tel Aviv, ne cède pas à ces pressions, déclarant dans un communiqué qu'il a rejeté tout cessez-le-feu temporaire contre le Hamas qui n'inclut pas la « libération des otages », précisant qu'il a répété cela à plusieurs reprises aux États-Unis.

Dans un autre signe d'un certain désaccord entre les deux parties, Blinken a appelé à la fourniture de carburant, ainsi que d'autres aides humanitaires, affirmant qu'il existe des « mécanismes » qui peuvent être mis en place pour garantir leur arrivée dans les hôpitaux de Gaza, notant également les préoccupations communes avec Israël que le Hamas pourrait détourner le carburant pour répondre à ses propres besoins, tandis que Netanyahou, en même temps, a insisté sur le fait qu'Israël « n'autorisera pas l'entrée de carburant à Gaza ».

Dans ses déclarations, le chef de la diplomatie américaine a confirmé que « tant que les États-Unis tiendront debout, Israël ne sera pas seul », ajoutant qu'il a transmis ce message lors de ses rencontres avec Netanyahou, le président Isaac Herzog et les ministres de la guerre.

Il a répété qu'Israël a « le droit, et en fait, l'engagement de se défendre et de faire tout son possible pour s'assurer que le 7 octobre ne se reproduise pas », toutefois, en même temps, il a déclaré : « La manière dont Israël met cela en œuvre, nous devons faire plus d'efforts pour protéger les civils palestiniens ».

 Jeudi, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a déclaré qu'Israël permettrait l'entrée de carburant à Gaza via le passage de Rafah avec l'Égypte si Israël déterminait que les hôpitaux étaient à court de carburant.

Halevi a indiqué que les hôpitaux de Gaza, qui dépendent du carburant pour leurs générateurs d'électricité, ont été avertis depuis plus d'une semaine qu'ils étaient sur le point de manquer, mais cela ne s'est pas encore produit.

Peu de temps après les commentaires de Halevi, le bureau du Premier ministre a publié un communiqué remarquablement diplomatique indiquant simplement que Netanyahou « n'a pas approuvé l'entrée de carburant à Gaza »