Résultat de la crise humanitaire, du spectre de la famine et de la vie de meurtre et de mort que vivent les habitants et le peuple de Gaza aux mains de l’armée israélienne qui brutalisent plus de deux millions de personnes et renforcent le blocus de tous les fronts, plus de 450 médecins de la province de Québec ont publié hier jeudi une lettre ouverte dans les médias, appelant leurs associations médicales à dénoncer la "catastrophe humanitaire" dans la bande de Gaza palestinienne et à demander un cessez-le-feu immédiat ainsi qu’à améliorer l’accès des convois d’aide humanitaire vers la bande.

Les signataires, médecins de santé publique, spécialistes et médecins résidents, ont déclaré dans leur lettre ouverte qu’ils éprouvent une profonde inquiétude face à la "catastrophe humanitaire" qui frappe la bande palestinienne assiégée et sinistrée.

"Garder le silence devant l’ampleur de cette souffrance nous semble contraire à notre rôle de médecins et un renoncement à notre humanité commune", ont ajouté les médecins signataires sous le nom de "Regroupement des médecins du Québec pour soutenir Gaza".

"En soutien à nos collègues médecins et professionnels de la santé dans la bande de Gaza qui continuent de sauver des vies dans des conditions inhumaines, et en harmonie avec l’Organisation mondiale de la santé, Médecins sans frontières, Médecins du Monde et l’Association canadienne de pédiatrie, nous demandons à nos associations médicales d’exiger un cessez-le-feu permanent" dans la bande de Gaza, a écrit le "Regroupement des médecins du Québec pour soutenir Gaza".

Le regroupement a également encouragé les associations médicales auxquelles ses membres appartiennent à exiger la fourniture d’eau potable aux Palestiniens de Gaza, la liberté de passage pour acheminer les denrées alimentaires et l’aide humanitaire, ainsi que la "libération des otages des deux côtés".

"Selon les Nations Unies et de nombreuses autres organisations internationales, le droit international a été complètement sapé dans la bande de Gaza. L’armée israélienne viole à plusieurs reprises son devoir de protéger les civils, et les enfants et les mères sont en première ligne des victimes".

Le regroupement des médecins québécois a ajouté que "70 % des décès sont enregistrés parmi les femmes et les enfants" et que "90 % des nourrissons, des femmes enceintes ou allaitantes souffrent d’insécurité alimentaire".

"Nous recevons d’autres morceaux d’histoires d’horreur à travers les rares sources d’information de Gaza, comme les amputations douloureuses des membres chez des enfants âgés d’à peine un an, et des milliers d’interventions chirurgicales sans anesthésie", a ajouté le regroupement dans sa lettre ouverte, rappelant "la mort de plus de 100 civils alors qu’ils attendaient une cargaison de denrées alimentaires, ce que plusieurs observateurs ont qualifié de 'massacre de la farine'".

Le regroupement a ajouté que "les attaques visent les établissements de santé et les véhicules de Médecins sans frontières" et que "les hôpitaux sans électricité sont remplis de patients et de mourants en raison du manque de personnel et d’équipement".