Alors que le Premier ministre canadien Mark Carney accueille les réunions du sommet du G7 à Canmore, en Alberta, du 15 au 17 juin, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Calgary et d'Ottawa pour protester contre la présence de certains dirigeants participants, à commencer par le président américain Donald Trump.

Le sommet se tient à un moment de grande sensibilité régionale et internationale, sur fond d'escalade des tensions entre Israël et l'Iran, conférant à la rencontre une importance stratégique dépassant son ordre du jour économique habituel.

“Retour du Yankee” : messages directs contre Trump

Dans une scène marquante, Leslie Power, une grand-mère de Calgary, est assise en fauteuil roulant en tenant une pancarte attaquant Trump, affirmant qu'elle voulait, par sa participation, être « du bon côté de l'Histoire ». Elle a exprimé sa colère face à des déclarations antérieures du président américain qualifiant le Canada de « possible 51e État américain ».

Les protestataires, issus de divers milieux comprenant des travailleurs, des autochtones et des militants écologistes, ont brandi des pancartes où était écrit : « Reviens Yankee », en référence au rejet de l'ingérence américaine dans les affaires canadiennes.

Zones de protestation dédiées et écrans devant les dirigeants

Dans une mesure inhabituelle, les autorités canadiennes ont alloué trois zones officielles de protestation à Calgary et Banff, avec une diffusion en direct de ces manifestations projetée directement devant les dirigeants réunis sur le site montagnard isolé de Canmore, choisi pour des raisons de sécurité renforcée.

Critiques de gauche : le sommet pour protéger les intérêts de l'élite

Eva Clarke du Parti communiste révolutionnaire canadien a déclaré que le sommet « ne sert pas les intérêts des peuples, mais renforce les politiques de l'élite capitaliste ». Elle a ajouté : « Nous ne lançons pas nos messages seulement aux dirigeants, mais au monde entier pour montrer qu'il existe une voix dissidente ».

Participation internationale élargie à l'invitation du Canada

Aux côtés des dirigeants des pays membres – France, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Italie, États-Unis et Union européenne – le Premier ministre canadien Mark Carney a invité plusieurs dirigeants de pays extérieurs au groupe à participer à des sessions élargies pour discuter de questions mondiales majeures, notamment la sécurité énergétique, le changement climatique, l'intelligence artificielle et la guerre en Ukraine.