Un nouveau rapport émanant du laboratoire alimentaire de l'Université Dalhousie a montré que la plupart des Canadiens acceptent d'utiliser et de consommer des aliments même après leur date de péremption en raison de la hausse des prix et du coût de la vie.

Le rapport indique que 58 % des participants soutiennent l'idée que la hausse des prix les a poussés à accepter de manger même après la date de fin de péremption.

Environ 37 % ont déclaré que leurs habitudes de consommation sont restées inchangées.

Environ 23,1 % des personnes sondées ont indiqué qu'elles le font régulièrement, tandis que 38,6 % ont déclaré qu'elles mangent probablement les aliments malgré leur péremption, et environ 30,8 % le font parfois, mais pas toujours. Seuls 7,5 % ont dit qu'ils mangent rarement dans ces conditions.

Le directeur du laboratoire, Sylvain Charlebois, a déclaré qu'à travers ces données, on peut comprendre que l'inflation des prix des aliments a poussé les Canadiens à penser différemment en matière d'alimentation. Non seulement cela, mais cela a aussi poussé les Canadiens à prendre des risques en consommant des aliments périmés afin d'économiser de l'argent dans un contexte d'inflation et de hausse du coût de la vie.

D'autre part, le spécialiste en sciences alimentaires Keith Warriner de l'Université de Guelph a expliqué que certains aliments et produits alimentaires peuvent être consommés en toute sécurité même après la date de péremption des produits, notamment les aliments secs, en conserve, les chips de pommes de terre, les viandes transformées et les sauces acides.

Warriner a ajouté que la consommation de pain, de viande, de lait et de fromage fait partie des catégories d'aliments qui peuvent être consommées, mais avec prudence ; il faut éviter les fruits de mer, les viandes ainsi que les restes alimentaires après cinq jours, en raison des inquiétudes liées aux bactéries et autres risques potentiels, sauf si l'odeur ou le goût des aliments ont changé. Si leur odeur devient désagréable, il vaut mieux s'en débarrasser, car cette phase indique que les aliments sont en voie de détérioration et que cela ne vaut pas la peine de prendre le risque.