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Publié: mars 11, 2024
La branche de l'Association irakienne canadienne à Montréal a célébré hier la Journée internationale de la femme qui coïncide aussi avec la date de sa fondation il y a trois ans.
L'événement a été organisé au nom de la regrettée architecte irako-britannique Zaha Hadid et a été marqué par les événements actuels à Gaza.
Dans son discours d'ouverture, Yasmine Alward, l'animatrice de la célébration, a demandé aux présents de se lever pour une minute de silence en hommage aux âmes des victimes de la guerre qui dure depuis cinq mois à Gaza.
Entesar Alnasri, présidente de l'association, a déclaré que « nous célébrons aujourd'hui l'esprit de créativité qui caractérise la femme arabe. » Elle a également évoqué la femme palestinienne.
Nous célébrons aujourd'hui l'esprit de sacrifice qui caractérise la femme palestinienne. Nous insistons sur la nécessité de réaliser l'égalité et la justice sociale et économique. Nous continuons à la soutenir et à la valoriser et œuvrons ensemble pour un avenir porteur de liberté, de paix et de justice pour tous.
L'Association irakienne canadienne a été fondée en 1991 à Mississauga. Dans un entretien avec Radio Canada International, Entesar Alnasri a expliqué que « l'association a été d'abord créée dans la province de l’Ontario où réside le plus grand nombre d’Irakiens au Canada. »
En 2021, l'association a été transformée en organisation assujettie à la loi fédérale, ce qui a permis la création de branches en dehors de l'Ontario, notamment la branche de Montréal.
L'association n'est pas née à cause de ce changement administratif, mais selon Entesar Alnasri, « les gens dans la diaspora pensaient que le changement en Irak était difficile après des années de guerre. Cependant, en 2021, il y avait un mouvement de jeunesse [en Irak] qui revendiquait ses droits, le changement et une vie meilleure. Cela a fait naître en nous un espoir de changement et nous sommes venus soutenir l'intérieur tout en étant présents à l'extérieur. »
Elle a dit que ce soutien est « national et non politique ». Elle est rejointe par Mohammed Jawad, membre de l'association, qui a déclaré lors d'un entretien avec Radio Canada International « nous soutenons le changement pour faire avancer le pays. »
L'association a mené des campagnes de sensibilisation ciblées pour les femmes en Irak. Les guerres connues par l'Irak au cours des deux dernières décennies ont entraîné une forte augmentation du nombre de veuves et d'orphelins.
« Nous avons ouvert des centres de couture dans différentes régions et provinces d'Irak pour autonomiser les femmes où elles cousent et vendent », a-t-elle dit.
Selon Mohammed Jawad, membre de l'association, « le nombre d’Irakiens au Québec varie entre 7 000 et 8 000 personnes. » Il y en a un plus grand nombre en Ontario « [dans des villes comme] Kitchener, Windsor, Mississauga, Toronto où la communauté irakienne est bien représentée, et il y en a moins à Vancouver », a-t-il ajouté.
Hala Al-Obaidi et Hanin Omeid
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, l'association a remis des certificats de reconnaissance à Hala Al-Obaidi et Hanin Omeid, toutes deux d'origine irakienne et résidant à Montréal.
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, l'association a remis des certificats de reconnaissance à Hala Al-Obaidi et Hanin Omeid, toutes deux d'origine irakienne et résidant à Montréal.
Hala Al-Obaidi a émigré au Canada il y a environ 30 ans. En Irak, elle travaillait comme ingénieure en chimie.
Elle a déclaré qu’elle préférait le travail social au travail d’ingénierie.
Au Canada, elle a fait du bénévolat dans plusieurs associations s'occupant de la communauté irakienne. Hala Al-Obaidi dirige depuis 19 ans le conseil des communautés du quartier « Notre-Dame-de-Grâce » à Montréal.
Dans la catégorie des jeunes, l’activiste civile Hanin Omeid, âgée de 18 ans, a été honorée. Elle a émigré au Canada avec sa famille il y a quatre ans.
Elle a dit qu'elle aime le Canada pour la liberté d'expression dont elle bénéficie dans ce pays. Elle a expliqué qu'elle avait profité de cette liberté pour exprimer son soutien aux Palestiniens et participer aux manifestations organisées à Montréal.
Cette jeune femme vit dans la banlieue sud de l'île de Montréal où il n'y avait « pas de manifestations [en soutien aux Palestiniens] », a-t-elle dit.
Elle et un groupe de jeunes ont commencé à préparer l'organisation d'une manifestation. Ils ont réussi à la tenir la semaine dernière.
Il n'est pas nécessaire que la femme honorée soit membre de l'association, comme l’a précisé Entesar Alnasri
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