Dans le cadre des campagnes électorales pour les élections partielles en Ontario, les candidats du Parti progressiste conservateur font face à des critiques en raison de leur absence aux débats publics dans les circonscriptions électorales importantes. Le candidat du parti dans la circonscription de Scarborough-Guildwood, Gary Crawford, a refusé de participer à un débat électoral organisé par l'Association des résidents de West Scarborough, malgré les appels répétés à y assister. De même, le candidat du parti dans la circonscription de Kanata-Carleton, Shawn Chen, a choisi de ne pas participer à un débat organisé par la Chambre de commerce de Kanata Nord.

Critiques des concurrents

Cette absence a suscité de vives réactions de la part des candidats des partis concurrents, qui considèrent que l'évitement des débats réduit la transparence et empêche les électeurs d'avoir une vision claire des plans et des politiques du parti au pouvoir. Anne Sussman, candidate libérale dans la circonscription de Kanata-Carleton, a déclaré que « les débats représentent une occasion cruciale pour les électeurs de savoir qui gère réellement leurs campagnes électorales », estimant que l'absence du candidat conservateur envoie un message erroné aux électeurs.

De son côté, Tariq Qureshi, candidat du Nouveau Parti démocratique dans la circonscription de Scarborough-Guildwood, a exprimé son mécontentement face à l'absence de Crawford au débat, soulignant que les électeurs méritent une chance d'interagir avec tous les candidats avant de prendre leur décision.

Une approche récurrente des partis au pouvoir

Malgré les critiques, des experts politiques estiment que le refus des candidats du parti au pouvoir de participer aux débats n'est pas une nouveauté. Les candidats représentant les partis au pouvoir évitent souvent les débats publics pour réduire les risques potentiels pouvant découler de déclarations imprudentes ou de confrontations directes avec les concurrents. Cependant, certains analystes pensent que l'évitement de ces événements peut nuire aux candidats, en offrant l'opportunité à leurs rivaux de bénéficier d'une visibilité médiatique et d'une communication directe avec les électeurs.

Élections partielles cruciales

Les élections partielles sont prévues pour le 27 juillet, ces circonscriptions étant d'une importance particulière pour le parti au pouvoir. Le Parti progressiste conservateur, dirigé par Doug Ford, cherche à renforcer sa présence dans les zones urbaines telles que Toronto et Ottawa, surtout après la démission des députés précédents dans ces circonscriptions, ce qui fait de ces élections un test crucial pour la popularité et les politiques du parti en Ontario.

En l'absence de certains candidats du parti aux débats, la question reste ouverte quant à l'impact de cette décision sur les choix des électeurs, et si cela influencera les chances du parti de conserver ces sièges parlementaires.