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Publié: août 12, 2020
Agences: Le Canada a élevé son avis de voyage concernant le Liban au niveau le plus élevé, demandant aux citoyens canadiens souhaitant s'y rendre de faire preuve de la plus grande prudence.
Cela a été annoncé par un communiqué publié sur le système électronique officiel du gouvernement canadien, chargé de diffuser toutes les données émises par les institutions officielles de l'État, mardi soir.
Le communiqué a précisé que l'avis de voyage pour le Liban avait été porté à son niveau le plus élevé, ce qui exige des personnes souhaitant se rendre dans ce pays de faire preuve de la plus grande prudence.
Le communiqué a également adressé aux Canadiens présents au Liban et souhaitant s'y rendre : "Prenez toutes les mesures de précaution en raison de la situation sécuritaire là-bas, et du risque d'attaques terroristes".
Le communiqué a dressé la liste des régions libanaises en fonction du niveau de danger, ainsi les régions du sud et du nord de la capitale Beyrouth figurent en tête, suivies de la zone frontalière avec la Syrie, de la vallée de la Bekaa, puis des régions où se trouvent des camps de réfugiés palestiniens.
Il a averti contre les voyages dans les zones mentionnées ci-dessus, "en raison de la présence de groupes armés, de gangs de crime organisé, et des risques d'enlèvements et d'attaques terroristes".
Le communiqué a ajouté : "La situation sécuritaire au Liban est imprévisible, et les citoyens canadiens devraient renoncer à s'y rendre, car il y a un risque extrêmement élevé pour votre sécurité personnelle, et donc la décision de voyager vous revient, et dans ce cas, il est de votre responsabilité de vous protéger vous-mêmes".
Le 4 août dernier, Beyrouth a connu une nuit sanglante, en raison d'une énorme explosion au port de la ville, qui a fait 171 morts, plus de 6 000 blessés, et des dizaines de disparus, en plus d'une destruction matérielle énorme, avec des pertes estimées à environ 15 milliards de dollars, selon des chiffres officiels non définitifs.
L'explosion a poussé le gouvernement de Hassan Diab à démissionner, lundi, après avoir remplacé le gouvernement de Saad Hariri depuis le 11 février dernier, ce dernier ayant été contraint à la démission le 29 octobre par des manifestations populaires réclamant des demandes économiques et politiques.
Mardi, 42 manifestants libanais ont été blessés au centre de la capitale libanaise lors de manifestations appelant au départ du pouvoir en place, à la suite de l'explosion du port de Beyrouth.
Ils ont demandé le départ de tous les membres du Parlement, présidé par Nabih Berri, et du président de la République, Michel Aoun, ce dernier ayant accepté, lundi, la démission du gouvernement Diab et lui a confié les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.
Selon des estimations officielles préliminaires, l'explosion du port s'est produite dans l'entrepôt 12, qui, selon les autorités, contenait environ 2750 tonnes de "nitrate d'ammonium" hautement explosif, qui avaient été saisies et stockées depuis 2014.
L'explosion du port intensifie les douleurs d'un pays souffrant depuis des mois des conséquences d'une crise économique qui est la pire de son histoire récente, ainsi que d'une polarisation politique aiguë, dans un contexte où s'entrelacent des acteurs régionaux et internationaux.
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